Cette page est consacrée à la restauration « dans les règles » de ma Mini Cooper. C'est un modèle a carburateur de 1991.
Toutes les photos traitants de la restauration sont présentent dans les "GALERIES".
Cette restauration a été motivée suite a une casse moteur en juin 2004. N'ayant à l'époque pas (et n'ayant toujours pas) d'appareil photo numérique, je n'ai hélas pas de photo de la bête avant le début des travaux.
C'est donc un soir de juin 2004 que le moteur de ma Cooper décida de finir sa vie sur une route de campagne, à 110833 Kms alors qu'elle tentait de rallier son point de garage suite à un bruit de claquement d'intensité variable apparut une vingtaine de kilomètres plus tôt.
Une rupture de chaîne de distribution, une bielle ? Seule l'ouverture du moteur allait me le confirmer.
Apres la dépose de la culasse, la thèse de la chaîne ne tenait plus. La culasse n'ayant pas de dégât et le piston du cylindre N°1 étant fortement marqué, une rupture au niveau de la bielle ne faisait plus l'ombre d'un doute.
A ce moment, 3 solutions : la mettre à la casse (hé oh, ca va pas là dedans, il est fou lui !), trouver un moteur d'occasion et repartir ainsi, ou bien, entreprendre une restauration complète de l'engin. Le choix fut vite fait étant donné que la carrosserie (relativement saine) commençait à subir les assauts du temps et de la rouille, que l'entretient mécanique etait plutôt vague concernant les précédents propriétaires et que le moteur etait HS.
Le démontage attaquât rapidement et, à l'aide de l'appareil numérique empreinté au boulot tant bien que mal, une petite galerie photo des composants en phase de démontage naquit ICI et LA.
On peut y voir une auto relativement saine, sauf l'aile avant droite présentant de la rouille perforante, le masque avant au niveau des phares, la baie de pare-brise au niveau du raccord de joint, et de la rouille superficielle au niveau des bas de caisse et du plancher avant gauche et quelques piqûres a l'intérieure du bas des portes.
En, réalité, au fur et a mesure du démontage, les surprises pointèrent le bout du nez, notamment les petites cloques sur l'aile avant droite qui une foi décapées laisseront apparaître… des gros trous ! L'explication vient au démontage de la grosse durite d'air qui longe l'aile par l'intérieur et qui retient la boue et l'humidité entre elle et l'aile. C'est par poignées que j'ai récupéré les lambeaux de tôle rongée par la rouille lorsque j'ai ôté la durite !
La voiture étant complètement désossée, l'opération de dérouillage pouvait commencer. Toutes les parties rouillées ont sont découpées, poncées brossées, traité à l'acide phosphorique. Le dessous de la caisse ayant été ciré par le passé, il a fallu retirer toute la cire qui laissa apparaître par endroit de la rouille superficielle. Ce fut un travail de longue haleine qui a fait rendre l'âme a un nombre impressionnant de brosses métalliques, mis à mal les charbons de ma perceuse et me transformais à chaque fois en mineur de fond tellement la poussière etait tenace.
Une fois cette au combien longue, très longue, partie effectuée, le soudage au MIG pouvait commencer (un copain m'ayant gentiment prêté le sien durant les travaux) comme on peut le voir.
Le berceau arrière a subit le même sort, sauf que lui etait dans un état lamentable, entièrement rouillé, les bras arrière entièrement HS. La cage a aiguille etait manquante sur presque 180° à cause du manque de graissage des précédents propriétaires, m'obligeant à utiliser des kits de réparation de bras arrière avec le fastidieux usinage en ligne des bagues bronze à l'aide d'un alésoir réglable (cette opération m'a d'ailleurs fait prendre une belle crise de nerf à cause des douilles a aiguille qui se sont déformées lors de l'insertion dans les bras en fonte qui avaient eux même été déformé et marqués par la détérioration des anciennes cages a aiguille, tout ceci rendant impossible l'insertion des nouveaux axes). Bilan, 2 jours de travail pour mettre 2 douilles et 2 bagues, de quoi devenir dingue, mais bon, j'y suis arrivé !
Ensuite, j'ai consacré mes vacances à poncer la coque (entre 2 averses car le mois d'août était magnifique cette année - j't'en f**terais moi d'la canicule !-) puis apprêtage avec un apprêt "filler" (il n'y a pas un gramme de mastic sur ma carrosserie, tout est fait à la soudure ! ! c'est un gage de longévité et de sérieux en restauration d'anciennes).
J'ai ensuite appliqué sur le fond de la coque et les ailes un produit spécial recommandé par mon peintre appelé SIDE SCUDEX (très dur à trouver et pas donné en plus) une sorte d'anti-gravillon garantit A VIE !
Puis, je me suis occupé de peindre l'intérieur et les ouvrant, comme on peut le voir, le reste de la carrosserie étant confié à mon peintre pour un travail parfait.
Le résultat au retour de peinture (il est vraiment à la hauteur de mes espérances, c'est encore plus beau que ce que je pensais !)
Le remontage est une chose très plaisante. Dans mon cas, la seule chose que j'ai trouvé contraignante, c'est le nettoyage des nombreuses pièces du "puzzle", même si c'est motivant au début, à la fin, on a vraiment hâte que ca se termine. C'est pourtant un aspect à ne surtout pas bâcler sous peine d'avoir un résultat en demi-teintes ce qui serait dommage arrivé à ce stade de la restauration.
Dés que la coque fut de retour de peinture (mi-septembre 2004) j'ai attaqué très vite le remontage de l'intérieur.
Comme beaucoup de pièces neuves devaient être commandées en Angleterre chez MINISPORT et MINISPARES, j'ai fait appel à un ami qui va là bas une fois par mois pour me ramener les pièces lors de ses voyages. L'inconvénient du système a été en fait d'être "dépendant" des ces voyages.
Pour patienter un peu, j'ai taillé moi-même une moquette neuve rouge.
Le second problème fut que la voiture se trouva dans une grange et la température l'hiver avoisinant la plupart du temps le 0°, ca ne rend pas les choses faciles pour bricoler. Imaginez la pose d'un ciel de toit par cette température… une vraie partie de plaisir. C'est pourquoi la restauration entre les mois de novembre et février ne fut pas très productive.
Remontage et nettoyage de ma boite à vitesses qui n'avait pas souffert de la casse moteur mis à part un nettoyage de fond avec démantèlement complet. Changement des synchro de boite même si elle n'étaient pas usées, la boite étant démontée, ca ne coûtait pas grand chose de plus de les changer, pose d'une pipe anti-déjaugeage avec bouchon de trappe à aimant en sortie de crépine et reconduction du pont d'origine de ma Cooper, à savoir un 3.11
Ensuite, je me suis attelé à la réfection d'un moteur d'occasion acheté en novembre avec un réalésage de bloc en 1330cc, contrôle de la ligne d'arbre, des faux ronds, un contrôle équilibrage nitruration de vilebrequin et équipement mobile et tout ce qui va avec remontage des pistons neufs haute compression…
Peinture neuve du bloc et de la culasse, rodage de soupapes.
Reembiellage du moteur, il n'attend plus que son kit arbre à cames Kent.
Réfection complète du berceau arrière avec la pose d'un kit Moulton Smootha-ride de chez Minisport. Remontage du berceau avec silent bloc en uréthane DEFLEX (une vraie misère à remonter sur la caisse pour faire correspondre les vis)
Et voilà la Cooper qui retrouve ses roues arrières après 8mois d'attentes.
En construction !